17 avril 2020 – Méditation par Daniel Landry
M E D I T A T I O N du jour_2020.4.13_DL_P. Tillich
25 mars 2020 – Texte Moustapha Dahleb, écrivain tchadien
Un petit machin microscopique appelé coronavirus bouleverse la planète. Quelque chose d’invisible est venu pour faire sa loi. Il remet tout en question et chamboule l’ordre établi. Tout se remet en place, autrement, différemment.
Ce que les grandes puissances occidentales n’ont pu obtenir en Syrie, en Libye, au Yemen, …ce petit machin l’a obtenu (cessez-le-feu, trêve…).
Ce que l’armée algérienne n’a pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (le Hirak à pris fin).
Ce que les opposants politiques n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (report des échéances électorales. ..).
Ce que les entreprises n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu (remise d’impôts, exonérations, crédits à taux zéro, fonds d’investissement, baisse des cours des matières premières stratégiques. ..).
Ce que les gilets jaunes et les syndicats n’ont pu obtenir, ce petit machin l’a obtenu ( baisse de prix à la pompe, protection sociale renforcée…).
Soudain, on observe dans le monde occidental le carburant a baissé, la pollution a baissé, les gens ont commencé à avoir du temps, tellement de temps qu’ils ne savent même pas quoi en faire. Les parents apprennent à connaître leurs enfants, les enfants apprennent à rester en famille, le travail n’est plus une priorité, les voyages et les loisirs ne sont plus la norme d’une vie réussie.
Soudain, en silence, nous nous retournons en nous-mêmes et comprenons la valeur des mots solidarité et vulnérabilité.
Soudain, nous réalisons que nous sommes tous embarqués dans le même bateau, riches et pauvres. Nous réalisons que nous avions dévalisé ensemble les étagères des magasins et constatons ensemble que les hôpitaux sont pleins et que l’argent n’a aucune importance. Que nous avons tous la même identité humaine face au coronavirus.
Nous réalisons que dans les garages, les voitures haut de gamme sont arrêtées juste parce que personne ne peut sortir.
Quelques jours seulement ont suffi à l’univers pour établir l’égalité sociale qui était impossible à imaginer.
La peur a envahi tout le monde. Elle a changé de camp. Elle a quitté les pauvres pour aller habiter les riches et les puissants. Elle leur a rappelé leur humanité et leur a révélé leur humanisme.
Puisse cela servir à réaliser la vulnérabilité des êtres humains qui cherchent à aller habiter sur la planète mars et qui se croient forts pour cloner des êtres humains pour espérer vivre éternellement.
Puisse cela servir à réaliser la limite de l’intelligence humaine face à la force du ciel.
Il a suffi de quelques jours pour que la certitude devienne incertitude, que la force devienne faiblesse, que le pouvoir devienne solidarité et concertation.
Il a suffi de quelques jours pour que l’Afrique devienne un continent sûr. Que le songe devienne mensonge.
Il a suffi de quelques jours pour que l’humanité prenne conscience qu’elle n’est que souffle et poussière.
Qui sommes-nous ? Que valons-nous ? Que pouvons-nous face à ce coronavirus ?
Rendons-nous à l’évidence en attendant la providence.
Interrogeons notre « humanité » dans cette « mondialité » à l’épreuve du coronavirus.
Restons chez nous et meditons sur cette pandémie.
Aimons-nous vivants !
https://www.afrik.com/l-humanite-ebranlee-et-la-societe-effondree-par-un-petit-machin
22 mars 2020 – Méditation de Daniel Landry, prédicateur laïque
Daniel Landry – Pensée du jour_2020.3.20
20 mars 2020 – message par Yves Bourquin
L’invisible virus est très contagieux… pas autant que l’Amour de Dieu !
Voilà, l’école est arrêtée, les manifestations sont annulées, les réunions doivent se limiter au maximum et le télétravail est aujourd’hui le mot d’ordre. Nous devons garder une distance d’un mètre entre les personnes et ne plus se toucher. Limiter toute rencontre sociale, tout mélange générationnel, etc. C’est dur, nous n’y sommes pas habitués. Nous ne sommes pas faits pour cela ! Mais, nous n’avons pas le choix ! Et tout le monde doit s’y plier. C’est peut-être à cause de cette nécessité que nous devenons justement au sens premier du terme une nouvelle communauté : tous dans le même bateau !
En fait, pourquoi devons-nous faire tout cela ? A cause d’un virus invisible… Non ! pas à cause de lui. Mais plutôt parce que la santé des uns et des autres nous importe. Il faut chercher une raison qui nous dépasse pour pouvoir nous discipliner et endurer cela, en toute citoyenneté. Alors ne cherchons pas trop loin et parlons d’Amour… d’Amour pour nos proches vulnérables, pour nos aînés, parents, amis… Amour aussi pour celles et ceux qui sont déjà malades et qui comptent, un papa atteint d’un cancer et fragilisé, une maman qui subit un traitement lourd, ou quiconque touché dans sa santé. Chaque être humain est infiniment précieux aux yeux du Père et se trouve digne de recevoir l’attention de notre Amour.
Aujourd’hui, on ne peut physiquement plus être en lien, c’est d’autant plus important de l’être spirituellement (prières, pensées, etc.) Et bien sûr, « virtuellement » ! Le téléphone, le mail, les messages sont autant de moyen de partager et d’être en lien. Il faut en user (et en abuser) pour se remonter le moral. Aujourd’hui, c’est encore la panique organisationnelle, mais dans quelques jours, une semaine, le monde se sera réorganisé (comme il peut) dans ce calme artificiel décrété à cause de cet ennemi invisible. C’est à ce moment-là qu’il faudra agir et créer du lien, chanter sur les balcons, danser, mettre des bougies aux fenêtres, célébrer Pâques !
Car il y a une « arme » aussi invisible que le virus et aussi contagieux que lui pour le contrer. C’est « arme » secrète à un triple nom : La confiance, l’espérance et l’amour (1 Corinthiens 13, 13 – invitation à lire tout 1Co 13). En effet, ces trois dons de Dieu, peuvent vaincre n’importe quelle crise. Alors reprenons courage et aimons-nous pour traverser ensemble cette mauvaise passe.
Que Dieu vous bénisse et vous garde.
Yves Bourquin, pasteur